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Mes pratiques au jardin de Varages
- Pratique de l’agriculture biologique : aucun engrais et pesticide de synthèse.
- Travail du sol au maximum sans mécanisation : premier gros travail du sol au motoculteur puis entretien de la porosité du sol par apport de matières organiques végétales : fumier pailleux de cheval et culture de couvert végétal type « engrais vert » hors saison de production.
- Passe pieds très enherbés = plusieurs floraisons successives durant la saison apportant de la nourriture pour les insectes en tous genres, tout en favorisant la vie du sol.
- Après destruction du couvert végétal en fin d’hiver, apport en surface d’un paillage de paille léger pour que le sol se réchauffe puis plus important en fin de printemps pour limiter l’évapo-transpiration du sol.
- Production de mes propres plants.
- Irrigation par goutte à goutte et aspersion.
- Assolement réalisé de manière à ne pas risquer de croisement entre les différentes variétés de même espèce botanique.
Pourquoi et comment acclimater les semences
Depuis plus d’un siècle, l’essor des variétés modernes produites en laboratoire, variétés hybride F1 et génétiquement modifiées, engendre la perte des variétés traditionnelles et régionales, qui, elles, étaient adaptées au jardinage naturel.
Traditionnellement, elles étaient cultivées sur plusieurs générations dans les mêmes conditions pédoclimatiques. Les plantes étaient bien adaptées au sol et au climat local : elles étaient acclimatées.
Pour accélérer et stabiliser ce phénomène, les plantes sont sélectionnées via différents critères : résistance à la sécheresse ou à l’excès d’humidité, aux maladies, productivité, qualité gustatives, conservation…etc
Mon objectif de semencière, à terme, est d’adapter les graines que nous produisons au sol varois argilo-calcaire tassant, et à son climat particulièrement sec et chaud durant l’été, tout en gardant une bonne productivité.
Pour l’instant, la surface que je cultive à Varages est insuffisante et ne me permet pas de sélectionner mes graines en fonction des critères « résistance à la sécheresse et productivité ».
En effet, afin de vous proposer une gamme assez large et abondante d’espèces et variétés, et devant respecter, par souci de qualité, la mixité génétique des plantes (nombre minimum de plants sur lesquels récolter des graines), je ne peux pas, pour le moment, opérer de sélection sur les facteurs « sécheresse et productivité». Cela nécessiterait de planter plein d’individus et de ne récolter des graines que sur certains, ce qui n’est actuellement pas possible sur les dimensions de la parcelle qui est mise à ma disposition.
Les enjeux modernes autour de la semence
« Le monopole radical exercé par l’industrie sur les semences a provoqué la disparition de 75 % de la biodiversité cultivée en 50 ans. Pourtant, les paysan-e-s du monde ont toujours sélectionné et produit leurs semences et par-delà entretenu cette biodiversité cultivée essentielle à notre alimentation. La majorité d’entre eux utilisent toujours des semences paysannes. A l’opposé des hybrides F1, des clones et autres OGM industriels, les semences paysannes sont libres de droits de propriété et sélectionnées de façon naturelle dans les fermes et les jardins menés en agriculture paysanne, biologique ou biodynamique. Rustiques et peu exigeantes en intrants, elles possèdent aussi une grande diversité génétique qui les rend adaptables aux terroirs, aux pratiques paysannes ainsi qu’aux changements climatiques. Elles forment ainsi un des leviers principaux pour assurer la souveraineté alimentaire des populations au sud comme au nord. »
Source : réseau semences paysannes
Le réseau semences paysannes
Association militante regroupant les semenciers qui se démènent pour sauvegarder la biodiversité cultivée.
Le GEVES
Consultation du catalogue officiel des espèces et variétés cultivés en France.
Le GNIS
Groupement national interprofessionnel des semences et plants.